()
Diplomata Bertiniana
Le no 1 se divise en deux parties : un index
chronologique donnant la date des chartes, avec une analyse
sommaire de leur contenu ; et un index alphabétique des noms de
ceux qui ont donné au monastère des chartes, des donations,
confirmations ou échanges. Le no 4 n'a pas de titre, mais il est
facile de reconnaître une copie du Cartulaire de Folquin, sur
laquelle on a indiqué la pagination de l'exemplaire qu'on
transcrivait, et qui contenait 326 pages. Cet exemplaire n'était
pas la copie faite par Allard Tassard en 1509, ni celui de
Boulogne-sur-Mer, employé par M. Guérard, car la dernière pièce qui
suit la suscription : « In Dei nomine ego Gunbertus peccator, etc
[...] valde et oculis et subscripsi, » semblable dans les autres
manuscrits, où elle est désignée sous le nom de « Terre
Humbertusin, » est intitulée ici : « Karta Domini Salvatoris, »
relative à un échange de terre à Kiltiac, entre Odebert, avoué de
Terrouane, et un individu désigné sous le nom de « Custos Domini
Salvatoris in basilica ejus, quæ est in loco qui vocatur
Stenetland, » datée de la 33e année du règne de Charles le Chauve,
correspondant à 873. — Le second volume de ce recueil manque.
Ce manuscrit est écrit en entier de la main de D.
Charles de Witte, l’auteur du Grand Cartulaire de Saint-Bertin.
Malgré les mots : tom. I, qu’on lit au dos du volume, rien
n’indique qu’il y en ait eu un second. Le n° 3 de ce manuscrit est
formé des listes d’Alard Tassard, Robert Loste, Adrien Le Borgne.
(Voir les mss. 746, t. IIe, 816 et 796). Quant à la copie du
cartulaire de Folquin, qui termine le volume, elle est infiniment
précieuse ; car elle a été faite sur l’original même. En effet,
voici comment D. Charles de Witte nous décrit cet original (t. Ier
du Gd Cartulaire, p. 4, note) : « Le Cartulaire de
Folquin-le-Diacre, achevé par lui-même en 961, contient 326 pages
d’écriture sur parchemin et il a 8 pouces et demi d’hauteur sur 5
et demi de largeur ; et il est en dépôt aux archives de
Saint-Berlin. » Si l’on considère d’ahord que les archives de
Saint-Bertin étaient déposées dans la salle dite abbatiale et que
D. Charlesde Witte était, au moment même où il écrivait ces lignes,
archiviste et secrétaire-gardien' de la dite salle ; si l’on
remarque en outre que le cartulaire original avait 326 pages, ce
qui est précisément la pagination de l’exemplaire transcrit dans le
manuscrit 815, on tombera d’accord avec nous que ce manuscrit
contient une copie authentique de l’original même de Folquin. Celte
copie n’est pas la seule du reste. Les mêmes caractères
d’authenticité se rencontrent, à un plus haut degré encore, dans
l’exemplaire que possède M. le président Quenson. Cet exemplaire
provient de l’ancienne bibliothèque de Saint- Bertin où il formait
le n° 722 des manuscrits et il a été écrit à la fin du XVIIe siècle
par Dom Bertin Portebois. En voici l’avant-propos : « Hæc omnia
initio anni millesimi » sexcentessimi nonagesimi tertii quam potui
exactissime de verbo ad verbum, paucis quæ legi non potuerunt
exceptis, Ego Bertinus Portebois, religiosus et sacerdos monasterii
Sancti Bertini sanc-tæsedi immediate subjecti, conscripsi ex
originali auctographo Folcuini monachi qui tempore Hildebrandi...
abbatis, Adalolfo precipiente, traditiones fidelium cum carlis
eorum, varia regum privilegia... nec non et gesta abbatum qui
hucusque fuerant, cum praecipuis illorum temporum eventibus non
sine magno labore quam fideliter compilavit. Laborem meum inutilem
fore non sum arbitratus, eà præsertim ratione quia multi illius
auctographi caractères quotidie sic deperire, ob continuam
necessariamque hujus libri tractationem, mihi videbantur, ut brevi
tempore a quoquam non sine magna difficultate meo judicio legi
potuissent. Eadem etiam exactitudine conscripsi auctographum aliud
ejusdem authoris, in quo cartæ villas elemosinæ alias spectantes
reperiuntur, ita ut in parvo illo opere totum et integrum Folquinum
lector habeat, videlicet utrumque illius auctographum, exceptis
iisquæ sequuntur : privilegium Lotharii imperatoris, privilegium
Sancti Folquini de data 839, privilegium Urbani 2 de immunitate
monasterii de data 839 [blanc] ; quæ quia suis reposita locis ab
authore non fuerant, transcribenda esse-non judicavi. » On nous
pardonnera sans doute la longueur de cette citation en faveur des
faits curieux qu’elle révèle et on regrettera avec nous que le
savant M. Guérard n’ait eu, pour établir le texte de son édition,
que la copie d’Alard Tassard bien inférieure, malgré son ancienneté
relative, à celles de D. Bertin Portebois et de D. Charles de
Witte.
Coolen, Georges. 1958. “Guntbert de Saint-Bertin. Chroniques des temps carolingiens.” Revue du Nord.
vol. 40 pp. 213-224.
Ganshof, François-Louis. 1975. Le Polyptique de l'abbaye de Saint-Bertin : 844-859.
Paris :
Imprimerie nationale.
Giry, Arthur. 1901. Notices bibliographiques sur les archives des églises et des monastères de l'époque Carolingienne.
Paris :