Saint-Omer, Bibliothèque d'agglomération de Saint-Omer, 815

Diplomata Bertiniana (recueil), tom. I.

Cote de Saint-Bertin au XVIIIe siècle :

Papier · 243 x 186 mm · XVIIIe siècle

- Contenu

() Diplomata Bertiniana Le no 1 se divise en deux parties : un index chronologique donnant la date des chartes, avec une analyse sommaire de leur contenu ; et un index alphabétique des noms de ceux qui ont donné au monastère des chartes, des donations, confirmations ou échanges. Le no 4 n'a pas de titre, mais il est facile de reconnaître une copie du Cartulaire de Folquin, sur laquelle on a indiqué la pagination de l'exemplaire qu'on transcrivait, et qui contenait 326 pages. Cet exemplaire n'était pas la copie faite par Allard Tassard en 1509, ni celui de Boulogne-sur-Mer, employé par M. Guérard, car la dernière pièce qui suit la suscription : « In Dei nomine ego Gunbertus peccator, etc [...] valde et oculis et subscripsi, » semblable dans les autres manuscrits, où elle est désignée sous le nom de « Terre Humbertusin, » est intitulée ici : « Karta Domini Salvatoris, » relative à un échange de terre à Kiltiac, entre Odebert, avoué de Terrouane, et un individu désigné sous le nom de « Custos Domini Salvatoris in basilica ejus, quæ est in loco qui vocatur Stenetland, » datée de la 33e année du règne de Charles le Chauve, correspondant à 873. — Le second volume de ce recueil manque. Ce manuscrit est écrit en entier de la main de D. Charles de Witte, l’auteur du Grand Cartulaire de Saint-Bertin. Malgré les mots : tom. I, qu’on lit au dos du volume, rien n’indique qu’il y en ait eu un second. Le n° 3 de ce manuscrit est formé des listes d’Alard Tassard, Robert Loste, Adrien Le Borgne. (Voir les mss. 746, t. IIe, 816 et 796). Quant à la copie du cartulaire de Folquin, qui termine le volume, elle est infiniment précieuse ; car elle a été faite sur l’original même. En effet, voici comment D. Charles de Witte nous décrit cet original (t. Ier du Gd Cartulaire, p. 4, note) : « Le Cartulaire de Folquin-le-Diacre, achevé par lui-même en 961, contient 326 pages d’écriture sur parchemin et il a 8 pouces et demi d’hauteur sur 5 et demi de largeur ; et il est en dépôt aux archives de Saint-Berlin. » Si l’on considère d’ahord que les archives de Saint-Bertin étaient déposées dans la salle dite abbatiale et que D. Charlesde Witte était, au moment même où il écrivait ces lignes, archiviste et secrétaire-gardien' de la dite salle ; si l’on remarque en outre que le cartulaire original avait 326 pages, ce qui est précisément la pagination de l’exemplaire transcrit dans le manuscrit 815, on tombera d’accord avec nous que ce manuscrit contient une copie authentique de l’original même de Folquin. Celte copie n’est pas la seule du reste. Les mêmes caractères d’authenticité se rencontrent, à un plus haut degré encore, dans l’exemplaire que possède M. le président Quenson. Cet exemplaire provient de l’ancienne bibliothèque de Saint- Bertin où il formait le n° 722 des manuscrits et il a été écrit à la fin du XVIIe siècle par Dom Bertin Portebois. En voici l’avant-propos : « Hæc omnia initio anni millesimi » sexcentessimi nonagesimi tertii quam potui exactissime de verbo ad verbum, paucis quæ legi non potuerunt exceptis, Ego Bertinus Portebois, religiosus et sacerdos monasterii Sancti Bertini sanc-tæsedi immediate subjecti, conscripsi ex originali auctographo Folcuini monachi qui tempore Hildebrandi... abbatis, Adalolfo precipiente, traditiones fidelium cum carlis eorum, varia regum privilegia... nec non et gesta abbatum qui hucusque fuerant, cum praecipuis illorum temporum eventibus non sine magno labore quam fideliter compilavit. Laborem meum inutilem fore non sum arbitratus, eà præsertim ratione quia multi illius auctographi caractères quotidie sic deperire, ob continuam necessariamque hujus libri tractationem, mihi videbantur, ut brevi tempore a quoquam non sine magna difficultate meo judicio legi potuissent. Eadem etiam exactitudine conscripsi auctographum aliud ejusdem authoris, in quo cartæ villas elemosinæ alias spectantes reperiuntur, ita ut in parvo illo opere totum et integrum Folquinum lector habeat, videlicet utrumque illius auctographum, exceptis iisquæ sequuntur : privilegium Lotharii imperatoris, privilegium Sancti Folquini de data 839, privilegium Urbani 2 de immunitate monasterii de data 839 [blanc] ; quæ quia suis reposita locis ab authore non fuerant, transcribenda esse-non judicavi. » On nous pardonnera sans doute la longueur de cette citation en faveur des faits curieux qu’elle révèle et on regrettera avec nous que le savant M. Guérard n’ait eu, pour établir le texte de son édition, que la copie d’Alard Tassard bien inférieure, malgré son ancienneté relative, à celles de D. Bertin Portebois et de D. Charles de Witte.

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Comment citer cette notice ?
Institut de recherche et d'histoire des textes (IRHT-CNRS), «Notice de Saint-Omer, Bibliothèque d'agglomération de Saint-Omer, 815», dans Stutzmann Dominique (dir.), Saint-Bertin : centre culturel du VIIe au XVIIIe siècle, 2016 (permalink : http://saint-bertin.irht.cnrs.fr/site/php/notice.php?id=Saint-Omer815&catalogue=st-omer). Consultation du 25/11/2024.