(1v-219v)
PETRUS RIGA
,
Aurora
«... tuos versus vermiculosus eris.
» Incipit prologus super Auroram. « Omnis
scriptura divinitus inspirata. » — Desinit : « Postque tuos versus
vermiculosus eris. » Ce manuscrit renferme la première version du
poëme de Pierre de Riga, non revue par Gilles de Paris. Le poëme
commence par deux prologues en prose ; le second, intitulé : « Alius
prologus super Auroram, » commence par ces mots : « Frequens sodalium
meorum petitio : » c'est le prologue ordinaire ; il se termine par les
mots : « Incipit hic Rige bibliotheca Petri. » Le prologue en vers de
Gilles de Paris ne s'y trouve pas. Le poëme se termine, après «
Expliciunt Actus apostolorum, » par la petite pièce suivante : Petre,
quid est mundus ? curarum flebile pondus. Petre, quid est venter ?
pellis mendica frequenter. Petre, quid est panis ? sine vino victus
inanis. Petre, quid est vinum ? liquor optimus ante caminum. Petre,
quid est pratum ? locus aptus ad otia natum. Tam cito, tam subito cum
nunc, Petre, versificeris, Vermibus esse cibum reminiscere, cum
morieris. Vermiculos post versiculos in fine sequeris. Postque tuos
versus vermiculosus eris (Voy. Hist. littér. de la Fr. t. XVII, p. 26
et suiv.) Sur le premier feuillet on lit la signature de White, 1615 ;
plus bas : « Vedastus. Johannes Grenet me possidet. »
(1v-2r)
Prologus
« Incipit prologus super Aurorum.
. Omnis scriptura divinitus inspirata paulo restante sicut
planius
...»
(2v)
Alius prologus
« Frequens sodalium meorum petitio…
...—... Incipit hic rige biblioteca Petri
» Vers latins : « Petre, quid est mundus ?
Curarum flebile pondus »
Parchemin
· Cahiers : 1 cahier de 7 fol. (fol. 1-7), 17 cahiers de 8 fol. (fol.
8-143), 1 cahier de 4 fol. (fol. 144-147), 8 cahiers de 8 fol.
(fol. 148-211), 1 fol. isolé (reliure serrée, donc difficile à
le rattacher à quoi que ce soit), 1 cahier de 7 fol. (fol.
212-219).
· Cahiers : (IV-1)7 + 17IV143 + II147 + 8IV211 + 1f. +
(IV-1)219
· Justification : 135 x 60 mm · 41 longues lignes
· Écriture : Textualis libraria
·
· Signes marginaux :
(1r)
[XVIe s. ?]
«Davit a esté... (la suite biffée et peut-être grattée)»
(3v-4r)
[XVIe s. ?]
Présence d'annotations musicales dans les marges inf. et dans la
marge de gauche du f. 4r.
Décoration : Au début de chaque livre biblique, présence d'une
initiale peinte sur fond d'or bruni (21 en tout), agrémentée de
rinceaux habitées de figures zoomorphes (serpents principalement) ou
anthropomorphes. D'après Rémy Cordonnier, «Le style de ces
lettres à grènetis blanc est caractéristique de la production de la
seconde moitié du XIIIe siècle (voir Saint-Omer 36,
Saint-Omer 210) et proche de l'enluminure
cambraisienne des années 1270, et plus particulièrement de
l'atelier du Maître du Pontifical de Cambrai (Tolède,
Cathédrale, ms. 56. 19, voir cat. III-49, ill. 504-509
), et en particulier du premier assistant du maître
principal identifié par Alison Stones.»
(1v)
«P» Hybride avec tête humaine dans la
panse
(72r)
«M» Initiale ornée de deux
poissons.
(142r)
«P» Initiale
ornée de deux oiseaux affrontés.
(3r)
«I» Grande
initiale émanchée et filigranée, sur toute la hauteur de la
page, dont les palmettes sommitales sont agrémentées d'un motif
en forme de grappe de raisin.
Initiales secondaires alternativement rouges et
bleues, souvent filigranées. Incipit et parties de texte en
rouge.
Reliure :
Reliure en veau. (Moderne)
Reliure en basane ; sur le plat intérieur les armes de Mommelin ;
titre frappé
Datation : Début du XIIIe
siècle ∙ Date d'après l'écriture.
Provenance : Abbaye Saint-Bertin (Saint-Omer, Pas-de-Calais)Abbaye
Saint-Bertin (Saint-Omer, Pas-de-Calais)
(1r)
[XVIe ou
XVIIe s.]
«Vedastus»
Peut-être en référence à Vaast GrenetVaast
Grenet, frère de Jean Grenet, et abbé de Saint-Bertin
de 1580 à 1603
Jean Grenet, auquel le livre appartenait
d’abord, était natif de Béthune et fils de Pierre Grenet, écuyer.
Il fut sous-prieur, puis prieur sous la prélature de l’abbé Vaast
Grenet son parent, et mourut le 25 décembre 1615 (ms. 815).
(1r)
[1555-1615]
«Joannes Grenet me possidet»
Jean GrenetJean Grenet fut
sous-prieur puis prieur de l'abbaye de Saint-Bertin ; il mourut le
25 décembre 1615. Il était moine de l'abbaye depuis 1555
(1r)
[1615]
«Petri Rige, clerici Remensis, Aurora. G. De Whitte, 1615»
Mention de Guillaume De Whitte, qui semble s'être servi par
transparence du O initial de la page suivante pour dessiner le G.
de son prénom
(Contregarde sup.)
[1706-1723]
Ex-libris armorié de l'Mommelin le Riche (abbé de Saint-Bertin, 1706-1723)
abbé
Mommelin Le Riche
(1r)
[XVIIIe
siècle]
«
349
»
Cote ancienne
·