Gregorius Turonensis (De Gestis Francorum libri decem)
Parchemin · 144
ff. · 302 x 220 mm . XIe siècle
Description physique
Parchemin
· F. 129v gratté.
· 2 col. de 31 lignes · Écriture : Caroline libraria
Décoration : Espaces laissés vides pour des initiales
jamais réalisées aux ff. 1va, 12rb (initiale tracée à la mine de
plomb), 58r, 118v avec lettre d'attente).
(74vb)
«A» Initiale
festonnée à décor végétal et arabesques plus tardive.
Initiales secondaires et titres (en capitales
ou en onciale) en rouge orangé.
(22r)
«Sanctus Gervasius obit»
(70r)
[XIIIe siècle]
Renvoi.
Datation : XIe siècle
Contenu :
(1va-144vb)
GREGORIUS TURONENSIS
,
De gestis Francorum
« . Martyrum cum paganis, aecclesiarum cum hereticis prius fidem
meam proferre cupio
...—... (titre final) Explicit liber decimus
.» Le no 1 contient Grégoire de Tours,
Frédégaire et ses continuateurs. Les sept premiers livres
correspondent aux sept premiers livres de l'édition de D. Ruinart,
dans le recueil des Scriptores, t. II, p. 139. Le VIIIe livre,
beaucoup plus abrégé, ne contient que 20 paragraphes des 46 de
l'édition de Ruinart. A part ces retranchements, ceux qui sont
restés sont identiquement les mêmes. Le livre IXe comprend les IXe
et Xe livres réduits à 26 paragraphes ; le 1er est le 3e de
l'imprimé, et le 26e est le 18e du Xe livre, se terminant aux mots
: « Ad Cavillonensim urbem redire statuit. » Le Xe livre est la
Chronique de Frédégaire, commençant par une courte introduction qui
ne comprend que les derniers mots de ce morceau de l'édition de D.
Ruinart : « Transactis namque Gregorii libris, et gesta cessavit et
tacuit. » Le texte ensuite comprend toute la chronique, avec trois
continuations, jusqu'au paragraphe 9 : « Super Issara fluvio »
inclusivement, qui va jusqu'à l'année 941. (D. Bouquet, Recueil des
historiens, etc. t. II, p. 457.) Les premiers mots de
l'introduction de Grégoire, « Scripturus bella » sont de la main de
G. de Whitte, 1630, qui a laissé des notes assez nombreuses sur les
deux parties de ce recueil, qu'il a comparées avec d'autres
écrivains. — Le no 2 comprend les Annales de Saint-Bertin, qui
commencent à l'année 741, telles qu'elles sont imprimées dans le
Recueil de Duchesne, t. III, p. 150. Le manuscrit de Saint-Bertin
étant celui que Duchesne a publié, la note qu'il met en tête de son
texte s'applique au no 706. A la suite du texte des Annales on
trouve, de la même écriture, la sentence d'excommunication lancée
par Odalric, archevêque de Reims dans la deuxième moitié du Xe
siècle, contre des voleurs qui avaient enlevé plusieurs objets dans
l'église Sainte-Marie. Elle commence par ces mots : « Odelricus
episcopus, Rodulphus archidiaconus et omnis Remensis ecclesiæ
clerus, etc. » et se termine par ceux-ci : « Quæ abstulerunt huic
ecclesiæ reddant. » Sur le verso du même feuillet on trouve
également un fragment commençant ainsi : « Karolus Martellus pater
Pippini, genitoris Karoli magni, primus decimas ab altaribus
divisit et militibus tradidit, unde eternam damnationem incurrit,
etc. » Il n'a pas été complété. (Sur Grégoire de Tours et
Frédégaire, voy. Hist. litt. de la Fr. t. III, p. 372 et 586 ;
Recueil des Historiens de la France, t. II, introduction. Sur les
Annales Bertiniennes, même Recueil, t. III, et Duchesne, t. III.)
Partiuncula de Gestis regum Francorum
Parchemin · 78 ff. · 302 x 220 mm
Description physique
Parchemin
· 34 longues lignes · Écriture : Caroline libraria . Plusieurs mains : changements aux ff. 162r, 172, 194r (?).
Décoration :
(139r)
«K»
Initiale en rouge dans un carré à décor végétal.
Initiales de couleur rouge orangé.
(158v)
«abbas de cenobio sancti Bertini»
Correction : "abbas... sancti Bertini" réécrit par une main
contemporaine dans la marge et sur grattage.
Contenu :
(145r-223v)
,
Partiuncula de gestis regum Francorum
« Partiuncula incipit de gestis regun Francorum. Quomodo
Pippinus et Carlommanusregnum ad
.
. Karlus denique major domus defunctus est. Quando Carlomannus
et Pippinus majorum domus
...—... Itinere quo venerant redierunt
(titre final) .» Annales de Saint-Bertin.
Les Annales Bertiniennes, qui forment la
deuxième partie de ce précieux manuscrit, ont été successivement
éditées par Duchesne (Hist. Franc, script. II1150 et sqq.), par
Muratori (Script. Italie. II. 491 etsqq.) d’après Duchesne ; par D.
Bouquet (Script. Gallic. VI, Vif, Vin) et on dernier lieu, par
Pertz (Monum. Hist. Germanie. I. 419 et sqq.) — Notre manuscrit est
certainement celui dont s’est servi D. Bouquet ; quant à Duchesne,
il nous dit avoir fait usage d’une copie que lui avaient transmise
les pères Rosweyd et Bolland. D. Bouquet nous apprend (VII p. 58)
qu’il avait commencé par croire que son manuscrit et celui de
Roswcyd ne faisaient qu’un, mais qu’un examen plus attentif l’avait
convaincu du contraire, et le savant abbé Leboeuf, dans un mémoire
analysé au tome XVIII des Mémoires de l’Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres (p. 274-281) a soutenu la dernière opinion de D.
Bouquet en la développant. M. Pertz, au contraire, n’admet qu’un
seul manuscrit comme source commune des deux éditions, et malgré
toute l’autorité de D. Bouquet et de l’abbé Leboeuf, je n’hésite
pas à me ranger à l’avis de leur contradicteur par les raisons
suivantes : 1° Le titre indiqué par Duchesne et celui de notre
manuscrit sont tout à fait identiques (Partiuncula incipit de
gestis regum Francorum). 2° Le manuscrit sur lequel avait été prise
la copie de Duchesne contenait dans sa première partie l’histoire
de Grégoire de Tours ; cela est exactement vrai du manuscrit 706,
comme l’établit la notice du catalogue. 3° Les lacunes, les
passages corrompus qui sont dans Duchesne se retrouvent dans le
manuscrit 706. Il est vrai que l’édition de D. Bouquet (t. VIII. 89
et 90) contient sur le rétablissement de Rolhade, évêque de
Soissons, et sur le divorce du roi Lothaire (863) une page environ
do détails qui manquent dans Duchesne ; mais il ne faut pas oublier
que D. Bouquet ne les avait pas trouvés dans le manuscrit même,
mais sur une feuille de parchemin attenante au manuscrit (ex
fragmento membraneo codici Bertiniaiio adhærente). Ce fragment qui
ue faisait pas corps avec le manuscrit a disparu tout à fait.
Pourquoi s'étonnerait-on que Duchesne n’en ait pas eu connaissance
? 4° L’abbé Lebeuf affirme qu'il y a dans Duchesne certains
passages qui ne se trouvent pas dans le manuscrit venu jusqu’à nous
; et à ce propos, M. Pertz conjecture que ces additions pouvaient
bien se trouver sur les marges ; sa conjecture est fondée, du moins
pour une de ces additions. L’abbé Lebeuf indique à l’année 844 les
deux mots : « quosdam interfecit » comme manquant dans le manuscrit
actuel. C’est là une erreur. Ils étaient placés dans la marge, et
bien que le couteau du relieur ait rogné une partie de cette marge,
on y lit encore distinctement : [quo]sdam in erfecit.