Saint-Omer, Bibliothèque d'agglomération de Saint-Omer, 666
Alcuinus (De grammatica) - Adelphus adelpha mater - Prosperus
Aquitanius Tiro (Ad conjugem) - Ritmus Bede presbiteri - Cassiodorus
(Commentairus in grammaticam) - De septem miraculis mundi
Parchemin · A, 59 ff., B · 253 x 183 mm · Bretagne · Xe siècle, 1ère moitié
- Contenu
(3r-43v)
ALCUINUS
,
De grammatica
«
. ...
—...
(titre final) .»
Incipit : « Fuerunt in scola Albini magistri
duo pueri ; unus vocabatur Franco, alter vero Saxo : qui nuperrime
gramaticæ densitatis spineta inruperunt. » Le no 1 est le dialogue
d'Alcuin sur la Grammaire, qui n'est pas tout à fait complet ; il
manque le chapitre de l'interjection et la fin de la préposition,
depuis les mots : di, dis, re, se, an, con. (P. 1318, édit. Cramoisy.
Paris, 1617.) A la suite se trouve un fragment de glose d'un prétendu
texte grec occupant une demi-page : Il commence ainsi : frat., soror,
mater, amicus, filius, filia, decadent, mortaliter. adelphus, adelpha,
moter, pilus, hius, tigater, dronte, tanaliter.
(17v)
,
Lamentationes, 4, 14 sqq.
« . Erraverunt ceci in plateis
...—... (titre final) .» Le texte de la leçon de ténèbres est accompagné des noms des
lettres hébraïques et de notations neumatiques (main XIe, e à
traverse, a rond sans crosse, s plongeant). Sur la première ligne
du fol., dans une écriture très effacée, mais partiellement
protégée par al réglure, on lit : «Cum exalarent animas suas in
sinu matrum suarum» (= 4e verset de la seconde leçon de
ténèbres).
(44r-45v)
Prosper Aquitanius Tiro (0390?-0455? ; saint)PROSPERUS
AQUITANIUS TIRO
,
Ad conjugem (v. 17 sqq.)
«
. Qui centum quondam terram vertebat aratris
...
—... Una sit atque duos spiritus unus alat.
(titre final) .» Identifié dans le CGM comme carmen acephalum d’incipit In centum
quondam… En fait, les initiales au minium ont été presque entièrement
effacées, mais l’incipit est bien Qui centum quondam… Ce témoin est
probablement passé inaperçu dans les éditions de Prosper.
Dans le n° 2 lisez : « Qui centum » au lieu de «
In centum. » Rien n’indique d’ailleurs qu’il manque quelque chose à
cette pièce. Elle se compose de 53 distiques.
(45v-46v)
,
Arithmus
« . Annus solis continetur quatuor temporibus
...—... per aeterna deo soli secula.
(titre final) .» Poème anglo-saxon sur le comput, VIIe s.
Dans le n° 3, au lieu de « Aritmus.... » lisez :
« Ritmus Bede presbiteri. » C’est en effet la pièce intitulée : « De
ratione temporum qu’on trouve dans les OEuvres de Bède, édit, de
Cologne, 1612. I. I. 40-1.
(46v-55r)
CASSIODORE
,
Interrogationes
«
. Beatus quae pars est oratio ? R. nomen
...
—... Cui casui servit in illo loco sive in illo, illitam
adjungitur.
(titre final) .» Commentaire de la grammaire de Cassiodore mis en dialogue.
Le no 4 est le Commentaire de la grammaire
de Cassiodore, mis en dialogue. Sauf les changements qu'a pu
nécessiter cette forme, le texte est absolument le même. (Voy.
Cassiodore, p. 592, édit. de Rouen, 1679.) Au commencement et à la fin
du volume, deux feuillets de garde contiennent des fragments
d'Évangiles en minuscule du IXe siècle. — L'édition d'Alcuin, par
André Duchesne, indique que ses poésies ont été tirées d'un manuscrit
de Saint-Bertin ; ce manuscrit ne se trouve pas à la bibliothèque de
Saint-Omer, et ne figure pas non plus dans l'ancien catalogue du
XVIIIe siècle.
Le n° 4 porte dans l’inventaire de Saint-Bertin
le titre de « Dyalogus supra partes orationis. »
(55r)
,
« . ...—... (titre final) .» Textes ajoutés par d’une main XIIIe : - Ps. Miserere. – Maxime «
Qui nessit partes in vanum tendit ad artes. » – Ps. De profundis
incomplet. – Début du l. 1 des Métamorphoses d’Ovide : « In novo
fert animus… ». – « Ave regina celorum ». – « Mater regis
angelorum, / O Maria, flos virginum, / Funde preces ad dominum /
Pro salute fidelium. »
(56r)
,
« Militis est bellum fortis pugillisque duellum
. ...—... (titre final) .» Maxime ajoutée par une main du XIIIe siècle.
(57r-57v)
PS. BEDA
,
De septem miraculis mundi
«
. Primum miraculum est Rome salvatio
...
—...
(titre final) .» Le n° 5 est attribué à Bède (voy. ses OEuvres,
loc. cit.)
(57v)
,
« . Omnis homo mendax nisi tu Deus es quia verax. Verax est
Christus, mendax est omnis iniquus.
...—... (titre final) .» Texte ajouté par une main du XIIIe siècle
(58r-59v)
(1r-2r)
BEDA
,
« . ...—... (titre final) .» Remploi de feuillets démembrés pour les gardes d’avant et d’arrière
: Bède, Commentaire sur saint Luc, fin du livre I et début du livre II
avec la liste des chapitres.
Ce ne sont point des fragments d’évangile qui
forment les feuillets de garde. D’après le passage suivant : «
Ecclesiastica narrat bystoria beatissimum Johannem apostolum usque ad
ultimum poene vitæ suæ tempus absque ullius » scripture indiciis
evangelium procedisse, » il semblerait que ce soient des extraits du
commentaire d’Alcuin sur l’évangile de Saint-Jean.
+ Description physique
Parchemin
· Cahiers : Les deux premiers ff. sont un bifeuillet de remploi ajouté
pour servir à la fois de couverture et de pendant au premier
folio. Le cahier 4 est primitivement un quaternion (il manque 3
ff., talon visible ; apparemment pas de perte de texte). Les
deux derniers ff. sont de la même provenance que les ff. 1 et
2.
· Cahiers : (I+III+1)9 + 2IV25 + (IV-3)32 + IV40 + (1+I)43 + IV51 +
III57 + I59.
· Signatures : Signatures en chiffres romains au centre de la marge
inférieure pour les 4 premiers.
· Foliotation : Foliotation moderne en chiffres arabes dans marge
sup.
· Réglure : Pointe sèche. Double piqûre visible.
· Écriture : Caroline libraria
· Trois mains différentes pour les textes principaux (n° 1 à 6).
Main 1:
(3r-43v)
. Main 2:
(44r-55r)
. Main 3:
(57r-57v)
. Pour les quatre feuillets ajoutés en tête:
caroline précoce (début IXe), a à crosse majoritaire, mais a ouvert
encore présent, d droit, s plongeant, ligatures et, nt en onciales
etc.
· Signes marginaux :
(2r)
[XIVe siècle]
«Omnis homo vere debet peccata timere. »
«Partes oracionis, quod sunt octo, que nomen, pronomen, verbum,
adverbum. » ()
(11r)
[XIIIe siècle (?)]
«Sci spiritus asit nobis gratia.»
Séquence de la Pentecôte.
(15r)
«Da nobis.»
«Ni michi»
Même main que 11r.
(17r)
«Sci spiritus asit nobis gratia»
Même main que 11r.
(18r)
«Sci spiritus asit nobis gratia»
Même main que 11r.
(22r)
«Amen. Amen. Alleluia. Che dist li p[rebtre].»
Même main que 11r.
(32v)
[XIIIe siècle ]
«Ego, Domine, quo pars nomen, quare quia [sic]»
incipit fautif du Tractatus de accidentibus… cf. Valenciennes,
ms 397, olim 380, fol. 225.
(33r)
[XIIIe siècle ]
«Qui nessit [sic] partes in vanum tendit ad artes.» »
Maxime célèbre.
Décoration : Grandes onciales en ekthésis, souvent à double
tracé, quelques-unes enrichies de frises géométriques, par exemple :
(27r)
«N» .
Reliure :
Reliure en veau brun, XVIIe, titre dans l’entrenerf : "ALCVINVS",
ex-libris de Mommelin Le Riche, abbé de Saint-Bertin.
+ Histoire
+ Bibliographie
Brou, Louis, ed. 1957. The monastic ordinale of St. Vedast's Abbey, Arras : Arras, Bibliothèque Municipale, MS. 230 (907), of the beginning of the 14th Century.
Bedford :
Foundry Press.
Coens, Maurice. 1958. “Utriusquelinguae peritus. En marge d’un prologue de Thierry de Saint Trond.” Analecta Bollandiana.
vol. 76 pp. 118-150.
Ferretti, Bernardino. 2003. “Una notazione neumatica della Francia del Nord. Saggio critico sulla notazione paleofranca.” Novalesa, Comunità Benedettina dei SS. Pietro e Andrea.
pp. 134.
Herren, Michael W. 1987. The Hisperica famina. II, related poems : a critical ed. with english translation and philological commentary. The Hisperica famina. II, related poems.
Toronto :
Pontifical institute of mediaeval studies.
Pontifical Institute of Mediaeval Studies. Studies and texts ; 85.
Lapidge, Michael. 1992. “Israel the Grammarian in Anglo-Saxon England.” 1992. From Athens to Chartres. Neoplatonism and Medieval Thought. Studies in Honour of Edouard Jeauneau (éd. Haijo Jan Westra).
Leiden-New York-Köln :
E.J. Brill.
pp. 97-114.
Thiel, Matthias. 1973. Grundlagen und Gestalt der Hebräischkenntnisse des frühen Mittelalters.
Spoleto :
Centro italiano di studi sull'alto Medioevo.
Biblioteca degli Studi Medievali. 4,