Parchemin
· Cahiers : Quaternions, sauf le cahier IIII, qui contient sept
feuillets, cahier XV, qui en a six et cahier XXII, qui en a
neuf. Les restaurateurs ont ajouté des lettres aux cahiers déjà
numérotés de I (f. 8v) à XXVII (f. 214v). L'abréviation ordinale
de la signature des trois premiers cahiers est orientée de façon
horizontale.
· Cahiers : 4 IV 32+ (IV-1)39 + 10IV 119 + 1III 125 + 6IV 173 +
(IV+1)182 + 5IV222
· Justification : 274 x 145 mm · 30 longues lignes
· Écriture : Praegothica libraria
· Ecriture anglaise frappant par son aspect
calligraphique : sobre et régulière, avec les hastes et les queues
relativement courtes et les jambages presque sans empattement. Cédille
en forme de chas d'aiguille.
· Signes marginaux :
(221bisr)
[XVIe siècle]
«Mathieu. L'home ne vault non plus qui se faict valloir.
»
(221bisr)
[XVIe
siècle]
« Si sapientia si prudentia, pulchritudo tibi detur. Sola
superbia destruit omnia si dominetur. Ihesus. Maria. Jos.
Maria.»
Décoration : Scribes et artistes anglais et continentaux. Trois
types d’initiales.
Premier type d'initiales dessinées par un
artiste qui est aussi celui de Saint-Omer 19 avec des arabesques vert foncé et
vermillon, assez élaborées et souvent symétriques qui rappellent la
ferronnerie contemporaine, comme dans une initiale de Cambron
Bruxelles, BP II. 940 = VDG 1081, f. iv. Voir :
p. 123,
189
. Aspect plus léger, proche du type « flore d’étang»,
comme dans Saint-Omer 716, t. VIII, f. 127ravec des
larmes incurvées, des tiges longues terminées par une crosse, une
cosse de lotus, une boule (f. 1r, 2v, 22v, 29r, 33r, 49v, 92v,
148r, 173r). Ligne suivant l’extérieur de la hampe parfois ponctuée
de petits c, isolés ou groupés (f. 22v, 92v, 173r).
Deuxième type d'initiales dessinées par un autre artiste français
avec des motifs imbriqués, attachés au cadre de la lettre aux
couleurs fréquemment claires (f. 125v, 126r, 137v, 142v, 185v,
220v), ainsi qu'un motif plus modeste qui rappelle les petits
fleurons carolingiens ornant souvent les angles des miniatures
solennelles (f. 126v, 137v, 143r, 145r, 175v, 179r, 180r,
195v).
Troisième type d’initiales avec des rinceaux petits et complexes
(f. 47v, 91r), notamment au
(220v)
grande initiale «B» dessinée entièrement à la plume,en
vermillon, dont les incises du cadre évoquent l’émail et dont
les panses, décorées de bagues, sont remplies de rinceaux, avec
leurs marques de ramification, d’où poussent quatre grandes
fleurs et une petite.
Initiales secondaires en rouge, bleu, moutarde,
vert.
Reliure :
Reliure du XVIe siècle en veau fauve sur ais de bois à décor de
filets maigres ; traces de boulons et fermoirs ; les contreplats
sont peints; Sur les plats, un triple filet incisé dessine un
double encadrement rectangulaire et marque également les diagonales
du rectangle. L'intérieur de chaque plat est peint de façon peu
soignée en bandes horizontales, et l'entrée des quatre doubles
nerfs dans leur ais est tout à fait visible. Traces de boulons et
fermoirs. Dos refait. Cahiers renforcés par des bandes de papier ou
de parchemin pliées verticalement. — Signet en queue de charte, au
f. 165, probablement pour marquer le début de l’histoire de Néhémie
(Esdras 7, 70).
Datation : XIIe siècle, 3e-4e quart ∙ Date d'après le style décoratif, l'écriture.
Origine : Angleterre et continent
Provenance : Abbaye de Clairmarais (Saint-Omer, Pas-de-Calais)Abbaye de Clairmarais
(220r)
[1190-1200]
«Liber Sancte Marie de Claromaresch.»
(220r)
[1559]
«1559. Alternis uti delectabile. Talesius, LudovicusTaillis
»
Louis du Taillis était moine de l'abbaye de Clairmarais dès
1528-1529, avant d'en devenir prieur de 1577 à 1582. Voir
Saint-Omer 33, 86, 300 et 709
(221bisr)
[XVIe
siècle]
«Liber sancte marie de Claromaresch. Si quis abstulerit anathema
sit.»
L'ex-libris est précédé de "Mathieu", mais l'écriture rattache
plutôt ce nom ou ce prénom à la mention "L'home...".
·