(1r-331r)
Jacobus de Altavilla (n. ante 1350, m. 1392)JACOBUS DE ALTAVILLA
,
Super quattuor libros Sententiarum Super quattuor libros Sententiarum
« Circa prologum libri sententiarum quero primo : Utrum
veritates theologice scientie contrariantur seu repugnent
veritatibus principiorum naturalis
...
—... Pars prima patet quia sicut ineptus redditur magis aptus ad
ineptum, et hoc intelligendo, sic omnis infirmitas sensuum que
er[a]t, tunc perceptio con[tin]entis magis attingit habilitare
sensum. Et hec de ista questione et per consequens de tota lectura
magistri Iacobi de Altauilla. Explicit liber quartus Sententiarum.
Deo laus. Amen
[La transcription de ce long explicit est due à
Martin Morad, qui a qualifié l'écriture comme « un vilain
gribouillage ». ]
» 384
4, col.
473-474
p. 151, n° 641
p. 163, 164
D’après R. Broucki, ce commentaire est le seul ouvrage laissé
par ce maître cistercien, qui, après avoir fait ses études à Paris,
est revenu à Eberbach et devenu abbé († 1393). Dans les querelles
de son époque, il a été influencé par le cistercien Jean de
Mirecourt et se trouvait plutôt du côté des scéptiques concernant
la connaissance empirique et la certitude.
(331ra-332ra)
Tabula
« Ista est tabula questionibus huius libri
. »
Papier
· Cahiers : Un ou deux talons en parchemin de façon
quasi régulière dans le pli en milieu de cahier (en papier):
entre les f. 6v et 7r, 17v et 18v, 29v et 30r, 77v et 78r,
113v et 114r, 125v et 126r, 137v et 138r, 161v et 162r, 173v
et 174r, 185r et 186r, 197v et 198r, 207v et 208r, 217v et
218r, 229v et 230r, 241v et 242r, 254v et 255r, 279v et 280r,
285v et 286r, 297v et 298r, 309v et 310r, 324r et 325r.
· Réglure : Mine de plomb, quelques
feuillets, par exemple f. 39v-42r à l’encre
brune.
· Justification : 222 x 146 mm
· Écriture : Cursiva currens
Décoration : L’initiale du début n’a pas été
exécutée. Des C fermés très simples en vermillon pour la plupart,
d’autres à l’encre brune du texte.Initiales secondaires
simples vermillon, ou à l’encre brune. Quelques bouts-de-ligne
ornés, par exemple, le serpent aux oreilles au f. 44v.
Reliure :
Reliure en basane sur ais de bois, décor géométrique de triples
filets et petits fers, dos de 6 nerfs, traces de fermoirs.
(XVe/XVIe s.)
Reliure du début-1er tiers XVIe s. en veau bruni sur ais de
bois, estampé : une croix centrée divise un grand rectangle en 4
rectangles coupés par des diagonales, et décorés de fers ; six
nerfs saillants, traces de fermoirs, nerfs passant sur le mors,
chasses.
Datation : XVe siècle, après 1468
Datation d'après les filigranes (St-Omer 1468,
Gouda 1484, Douai 1489)
Provenance : Abbaye de Clairmarais (Saint-Omer, Pas-de-Calais)Abbaye de
Clairmarais
(332r)
[]
«Hanc sententiarum copiosissimam lecturam compilauit et legit in
magnis scolis uenerabilis collegii sancti Bernardi Parisiis,
anno domini M°CCC° LXIX° magno ingenii ac profunde scientie
religiosus magister Jacobus de Altavilla tunc professus de
Euberbato nostri Cisterciensis ordinis. Qui anno Domini M°CCC°
LXXIII Parisiis honorifice fuit magistratus et de nunc illius
monasterii abbas dignissimus»
L’hypothèse de l’attribution à Clairmarais,
formulée par Michelant (et acceptée par Borucki) semble
recevable, d’autant plus que Jacques d’Eltville a étudié au
Collège des Bernardins. Le titre figurant dans le catalogue «
révolutionnaire » au n°143 est : « Liber sententiarum », ce qui
peut correspondre. De plus la reliure est similaire à celle de
l’incunable Saint-Omer 72 (a. 1501), qui porte une note de
Nicolaus Bacrius
Nicolas Le Bacre, moine de Clairmarais, 1523, voir St-Omer 13, 1 et 2, St-Omer 53 et 81, et Inc. 72) et
qui appartenait à Clairmarais déjà au XVIe siècle
Ce livre provient aussi de Clairmarais. C’est
ce qui explique le nostri Cisterciensis ordinisde la
petite notice relative à Jacques de Hauteville. Cette notice a
été inexactement transcrite vers la fin. Il faut lire « Anno
domini M° CCC° LXXIII (et non LXXIIII) Parisiis honorifice fuit
magistratus. » Ce qui signifie non pas que Jacques de Hauteville
enseigna à Paris, mais qu’il y prit ses grades, étant proies du
monastère d’Eberbach
· Brinzei, Monica. 2014. “Enquête sur la tradition manuscrite du commentaire des Sentences du cistercien Jacques d’Eltville.” Bulletin de Philosophie Médiévale.
vol. 56 pp. 247-261.
Kaluza, Z. 1989.
“L’oeuvre littéraire de Richard Brinkley O.F.M.”Archives d'histoire doctrinale et littéraire du Moyen Age.
(56): pp. 169-273.
Staats, Sarah, Caroline Heid, Donatella Nebbiai, and Patricia Stirnemann. 2016. Le catalogue médiéval de l'abbaye cistercienne de Clairmarais et les manuscrits conservés.
Paris, France :
Documents, études et répertoires. 87,
Wachinger, Burghart, Gundolf Keil, Kurt Ruh, Werner Schröder, Franz Josef Worstbrock, eds. 1977. Die deutsche Literatur des Mittelalters : Verfasserlexikon.
Berlin - New York :
De Gruyter.
Die deutsche Literatur des Mittelalters.