(1ra-114v)
Florilegium Audomarense
C'est un célèbre florilège poétique composé
d’oeuvres profanes et religieuses issues essentiellement d’auteurs du
XIe et XIIe siècles. La collection a été décrite de façon globale plus
d’une fois , mais elle a surtout inspiré des études approfondies sur
un auteur ou un poème. Sans prologue, il s’agit d’un centon anonyme
d’extraits, plus ou moins amples, ceux d’un même poème parfois
éparpillés. Comme pour le Florilegium Duacense (St-Omer 8), une
évocation rapide de son contenu sera complétée par une bibliographie
sélectionnée.
(1ra-1rb)
Victorinus Poeta (Ve s.(?))CYPRIANUS PSEUDO
,
De PaschaDe Pascha
«
Versus Cyprianni martyris de pacha
. Est locus ex omni medium quem credimus orbe
...» 1458
p. 386-391 (sigle O)
(63 vers)
Deux textes ajoutés postérieurement à la place probablement prévue
à l’origine pour la page de titre ou la table des matières
Les vers 47-52 sont absents, comme dans les manuscrits les plus
anciens (Schwind, p. 282). Dans un compte rendu (RÉAug 36, 1990, p.
329), F. Dolbeau met en question le repérage et l’analyse de la
tradition manuscrite, ainsi que le choix des leçons qui en découle. En
fait ce manuscrit présente au premier vers medium et credimus, les
variantes que Dolbeau relève dans « le texte de Bède et dans les
exemplaires carolingiens » et qu’il voudrait voir conservées dans le
texte, plutôt que rejetées dans l’apparat. A la différence de Schwind,
Dolbeau interprète la présence des vers 47-52 comme une solution
humaniste à un texte longtemps corrompu.
(1rb)
Epithaphium regis Ludouici
« Parce mihi, domine, qui finis es et sine fine
...—... Quem uia credit eum uita scit esse deum
» 13679
(6 vers)
Selon Walther, il s'agit de Louis VII, mort en 1180.
Une main tardive a recopié les trois premiers vers à la fin du
texte.
(1va-4ra)
Missus est
17392
1720. 325 vers
A l’origine, la première pièce.
A ne pas confondre avec le Missus est angelus Gabriel de Marbode,
qui commence à la deuxième col. du f. 4r : « Missus ad egregiam
Gabriel tulit ista Mariam... » (11115).
(1va)
Praefatio
« Prefatio in evangelio Luce evangeliste. 'Missus est' Gabriel
angelus ad Mariam virginem.
. Scribere pauca libet ; iubet hec deuotio patrum
...»
(1va-4ra)
Missus est
« 'Missus est' angelus Gabriel a Deo
. Audio mittentem missum quoque iussa ferentem
...»
(4r-114v)
Diverses pièces en vers
Vitae, épitaphes, satires, proverbes, paraphrases bibliques,
souvent des extraits assez courts. Quelques groupements par sujet (la
Vierge Marie) ou par genre (épitaphes, maximes). Au f 4r, deux poèmes
anonymes de 12 vers, très semblables, sur le thème des trois maris
successifs de sainte Anne, chacun lui ayant donné une fille nommée
Marie. L’incipit du premier, De cognatis Christi (Walther, Initia
3009), est « Cognati Christi fuerant ut dicitur isti | Cui fuit
Esmeria Marie mater soror Anna… » et celui du deuxième, rubriqué «
Item alio modo », est « Christi cognatos optas si scire beatos | Hic
manifestantur, his nominibusque uocantur… » (Walther, Initia 2725).
D’autres pièces sur cette généalogie apocryphe se trouvent dans
St-Omer 8, 92 et 216. Les attributions sont parfois erronées, et très
souvent les rubriques manquent, rendant la démarcation entre les
textes incertaine. Par exemple, aux f. 17r-21r, des proverbes
apparemment non attestés dans d’autres collections. Le premier
proverbe commence par « Composite mentis argumentum fore primum... »
et la collection se termine par le vers « ...Rem nimium facilem,
fragilem rem, remque fugacem ». Ouvrages de HILDEBERT: voir plus loin
les f. 79v-83v. Le ou les compilateurs croyaient inclure encore plus
d'Hildbert en présentant des ouvrages aujourd'hui attribués à Petrus
Pictor.); MARBODE: son De ornamentis uerborum (Walther, Initia 20244;
Bursill-Hall 244.1 C13 ; Turcan-Verkerk, Répertoire, n° 5), un guide
mnémotechnique de la rhétorique, se trouve aux f. 42r-43v (inc. «
Versificaturo quedam tibi tradere curo | Scemata uerborum studio
celebrata priorum ». Du fait de la perte d’au moins trois feuillets,
il ne reste aujourd’hui du Liber lapidum, aux f. 43vb-44ra, qu’une
partie du prologue (Walther, Initia 5968) : « Euax, rex Arabum legitur
scripsisse Neroni… /...Nec dubium cuiquam debet falsum ue uideri ».
(PL 171, 1737-1739), la fin de l’ouvrage et quelques pièces annexes.
Seize strophes introduites au f. 44ra par la rubrique « Nomina
duodecim lapidum cum significationibus suis » (Walther, Initia 2812)
sont aujourd'hui attribuées à Fredegaude de Brioude / Frithegodus of
Canterbury (voir M. Lapidge. dans Chiesa - Castaldi, TE.TRA, I, p.
140-143). Elles sont suivies au f. 44va par le chapitre 61, De anulo
(sans rubrique ; Walther, Initia 1352), souvent copié isolément.
Ensuite, aussi non rubriquées, strophes explicatives au f. 44va
commençant « Nomen ab igne suum lapis est sortitus abeston » (Walther,
Initia 11908a). Éd. par John M. Riddle, 1977 (voir bibliographie
infra); ou PIERRE Riga: un des blocs d’extraits de son recueil, le
Floridus aspectus (florilège parfois augmenté de façon aléatoire,
édité par Paul E. Beichner en 1969) se trouve ici aux f. 44v et 55v.
Rubr. : « Incipit prologus in libro floridi aspectus » ; inc.: « Raro
exempli genere diues humilis inuenitur… ». Fierville inclut dans le
Floridus aspectus les Colores uerborum, sur les figures de rhétorique
(f. 53r-55v ; Walther, Initia 16641), et les édite, p. 100-112, sans
le prologue en prose, qui commence « Maiori parte operis consummata
stilo quo potui, non quo debui ; Tulliani uoluminis colores aureos in
mei extremitate libelli... ». Les vies métriques d’Eustache (BHL 2764,
f. 28v-31v + BHL 2765, f. 31v-32r, éditées par Fierville, p. 64-78 et
78-86) et la passion d’Agnès, incomplète (BHL 164), f. 51r-53r), sont
parfois considérées comme faisant partie du Floridus aspectus. L’hymne
de 54 vers attribuée à BÈDE sur Etheldryd (Etheldreda, BHL 2633),
probablement la sainte anglo-saxonne la plus vénérée, est transcrite
aux f. 33r d’une belle main verticale et régulière, d’aspect anglais.
Rubr. : « Versus uenerabilis Bede presbyteri in laude Edeldrite regine
et uirginis Christi ». Inc. « Alma deus trinitas que secula cuncta
gubernas… » (Walther, Initia 781). Tous ces ouvrages sont largement
dispersés dans le volume. BEDE, un des rares auteurs anciens du
recueil, est attesté par son très influent De die iudicii (f. 90r-91r.
Rubr. : « Incipit uersus Bede presbyteri de die iudicii ». Inc. «
Inter florigeras fecundi cespitis herbas…. ». CPL 1370. Walther,
Initia 9456. Voir aussi l’ouvrage hagiographique de Bède, mentionné
dans la note précédente.). Les 247 (sur 250) « uersus de omnibus
diuinis hystorie libris » (f. 14v-16v) de la Bible de THEODULFE
d’Orléans (f. 14r-16v (sans rubrique) Inc. “Quicquid ab hebreo stilus
atticus atque latinus... ». Stegmüller, RB 298, 8006. Walther, Initia
15972a. PL 105, 299-304D12. Ce poème est précédé par 18 vers d’ALCUIN
sur le même sujet. Stegmüller, RB 290, 1083. Schaller 7855. CSLMA II,
ALC 11.68. « In hoc quinque libri retinentur codice Moysis... /...
Lector qui fuluum mentis acumen inest. » ), sont copiés sans nom
d’auteur. Le seul ouvrage d’ABELARD est le Carmen ad Astralabium (f.
93r-96r ; voir infra). Certains auteurs moins célèbres sont
représentés par des textes relativement longs : BERNARD de Morlaix, ou
de Cluny (De contemptu mundi, avec prol., f. 55v-77r: Walther, Initia
8411. Précédé ici par la lettre dédicataire à PIERRE le Vénérable («
Domino et patri suo p. dignissimo abbati cluniacensi… »). Inc. (texte
proprement dit (f. 57r) : « Hora nouissima tempora pessima sunt… ».
Éd. Th. Wright, The Anglo-Latin satirical poets and epigrammatists of
the twelfth century (Rolls Series 59), London, 1872, vol. II, p. 7-102
; et par A. Cresson, Bernard le clunisien. Une vision du monde vers
1144, Turnhout, 2010). Reprenant Fierville (p. 122, n. 1), qui avait
déjà noté leur présence dans une vie métrique de saint Bertin (BHL
1294) et Boutemy (p. 24), L. Van Acker, dans sa petite notice sur ce
manuscrit (CCCM 25, p. XC) a signalé les vers du petit appendice du De
contemptu mundi, commençant « Flete, perhorrete, lugete, pauete,
dolete » (Walther, Initia 6621). Ces vers se trouvent également au f.
86vb, insérés dans une Epistola Odoni (Walther, Initia 11215) de
HILDEBERT. Newhauser - Bejczy, A Supplement (2152) les signale aussi
dans Carmina Burana 5.), EMBRICON de Mayence (Vie de Mahomet , f.
33v-41r: Walther, Initia, 7807 = prologue). Les rubriques donnent
l’intitulé de « Versus de Mahumet ». D’après le prologue (f. 34ra, le
récit a été composé à la demande d’un Godebald (ici Godeboldus). Voir
l’édition de Guy Cambier.) et aussi : l’ARNULF du Delicie cleri (f.
41r-42r; Walther, Initia 3908. L’explicit indique « Liber qui
nuncupatur cleri delicie ». La rubr. introductive à ces extraits donne
le titre comme « Dialogia poete tetrarcha ». Inc. « Cur bullata sere
reserasti claustra libelle? ». C’est un dialogue entre le poète et son
livre.) et l’auteur anonyme d’un art poétique inspiré d’Horace
(Walther, Initia 4185. « Debemus cunctis preponere [sic pro
proponere?] noscere montis… . » Manuel de cent vers traitant surtout
des personnages types. Voir l’étude et édition de H. Specht et M.
Chesnutt de 1987.), non rubriqué (f. 97rv). Un Physiologus métrique
(f. 12r-14v), édité dans la PL sous le nom d’Hildebert (Walther,
Initia, 19395. PL 171, 1217-1224. ), mais attribué à un certain
THEOBALD (La notice brève de ce manuscrit par P. T. Eden dans son
édition (p. 14) indique ses particularités et ses contaminations, qui
l’apparentent moins étroitement qu’on ne pourrait s’y attendre aux
versions de Douai, BM 825 (Anchin) et Douai 882 (Marchiennes), plus
proches des manuscrits les plus anciens. Le dernier mot de l’explicit
donne le nom de l’auteur (ici « … hec metra Thebaldi », avec
l’orthographe proche de celle des manuscrits italiens). Eden conclut
que rien n’est connu du poète, à part une date butoir, les manuscrits
les plus anciens datant de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle.
), est parfois considéré comme un ouvrage scolaire. Le De contemptu
mundi anonyme, f. 16v-17r, de 75 vers : « Quisquis habens mundum cor
uis postponere mundum | Omni cautela contra durissima tela… /... Vere
diues eris si te fugit ambitus erit | Christi paupertas fidei mercede
refertas », reste non identifié (Walther, Initia 16175, ms. cité,
Chevalier, Repert. hymn. n° 16801 et In principio ne citent que ce
manuscrit. En revanche, Fierville, p. 59, a voulu l’attribuer à Serlon
en indiquant trois manuscrits: Oxford, Bodleian Library, Digby 53 (à
tort) et deux manuscrits du XVIIe siècle (Paris, BNF, lat. 11866 et
11791), provenant de St-Germain-des-Prés. Un De contemptu mundi
aujourd’hui plus sûrement attribué à Serlon de Wilton se trouve dans
St-Omer 8. Un De uanitate mundi (Walther, Initia 2521) d’un pseudo
Bernard de Morlaix se trouve aux f. 8r-10v de St-Omer 115, sous
l’incipit « Carmina nostra tibi portant, Rainalde, salutes...
»(Walther, Initia 2458) ).
(77v-79v)
Petrus PictorPETRUS PICTOR
,
Carmina, VIII, X-XII
p. XC (ms. cité, daté de la
fin du XIIe siècle, sigle O pour un premier groupe de cinq
poèmes)
St-Omer 115 contient aussi sept pièces de PETRUS Pictor, poète
qui aurait vécu à St-Omer (voir note biographique à propos du f.
193v sqq dans la notice Saint-Omer 8).
(77v-78r)
Petrus PictorPETRUS PICTOR
,
De excidio romani imperii
« Roma potens quondam caput orbis, honor regionum
...» X, p.
81-83
16858
Sans prologue. Ce poème se trouve également dans St-Omer 61
(1).
(78r)
Petrus PictorPETRUS PICTOR
,
De crimine symoniali
« Undique mundi stagna profundi turbine mota
...» XI, p.
87-90
19645
Sans rubrique, mais espace de deux lignes laissé
blanc.
Aussi dans St-Omer 8.
(78va-79ra)
Petrus PictorPETRUS PICTOR
,
De egestate et fame et siti gule
«
De tribus malis mundi.
. » XII, p.
93-96
(78va)
Prologus
« Tribus malis agitatur, uita presens et
grauatur
...» 19430
(78va-79ra)
Textus
« Omnibus asperior est hostibus hostis egestas
...» 13292
(79ra-79va)
De inopia mentis et fame et siti animi
« Dicitur una fames mala dissimilisque priori
...» 4431
XII, p.
96-97
(sans rubrique, ni espace non écrit, juste une lettre de
couleur)
(79va)
Petrus PictorPETRUS PICTOR
,
De trinitate
« Orthodoxa fides personas tres docet esse
...» VIII, p.
73-74
Sans rubrique. 22 vers.
L'édition, et 13497,
donnent « probat” au lieu de « docet” ; voir f. 114v :
"probat"
(81r-83vb)
Hildebertus Lavardinensis (1056-1133)HILDEBERTUS
LAVARDINENSIS
,
Epigrammata
«
Quid significat historia Ioseph
. Per Iacob patrem, per Ioseph concipe Christum | per fratres
eius iudeos a patre Ioseph
...
—... Est per quatriduum, Lazarus in tumulo
» 171, 1263-1272 ; 1275-1282
passim
p. 272-316; n° 11, 13-66 = p.
282-316
(92va-93ra)
ANONYMUS
,
De gemellis
Titre habituel "De gemellis"; attribué souvent à PETRUS Pictor
ou à BERNARDUS Siluestris. 16848a. Précédé d'une ligne
non écrite, sans rubrique, mais avec une initiale de couleur : «
Roma duos habuit, res est non fabula uana | Auctores perhibent et
pagina Quintiliana ... /... Diffiniuit eam sententia iudicialis : «
Cum te pacificum promiserit os et amicum. Debes malle mori quam
mens tua dissonet ori ». p. 127-129 (note basée sur St-Omer 115 et
710)
p, 584 à propos de Douai, BM
749 (f. 105v), qui en contient un
remaniement11596a
p. 198-202 ; ce manuscrit
sigle S, avec l'addition
Sur Quintilianus (pseudo), Declamatio 8.
« Cum » commence par une petite initiale de couleur ornée et un
pied de mouche.
(93ra)
ANONYMUS/ BERNARDUS SILUESTRIS(?)
,
Pauper ingratus
« Mesta parens misere paupertas anxietatis| afflictis satis est
dura superque satis. | Pauper erat Rome sic ductus ad ultima
rerum
...—... Cur uel egere sinat quem non sinit ut moriatur | Res ea
iudicibus discutienda datur.
» p. 212-213
Sans rubrique.
Même genre que le récit précédent. Ici inspiré par Sénèque,
Controuersiae 5.1.
(93ra-96ra)
Abaelardus, Petrus (1079-1142) PETRUS ABAELARDUS
,
Carmen ad
Astralabium
«
Sententia magistri Petri Abailardi.
. Astralabi fili uite dulcedo paterne
...
—... Vi Sathanas pugnat patiens uirtute restitut
» p. 107-165, ce
manuscrit, siglé S . Elle signale l'absence des vers 191-192,
207-208, 211-216 et 223-224, « probably pudoris causa » (p. 60).
Ce manuscrit s'arrête au vers 1039
C. Wollin a annoncé en 2007 qu’une nouvelle édition pour
Corpus Christianorum est en préparation à Groningen. Il signale
de nouveaux témoins et suggère une source inattendue de deux des
épigrammes
Il en va de même pour les trois autres manuscrits de la deuxième
recension (Q, V et R, de Saint-Victor). Elle indique (p. 34) à tort
la mention de St-Omer 115 dans un catalogue dans St-Omer 174,
erreur qui remonte à Fierville, p. 50. En réalité la copie du
catalogue médiéval, faite au XVIIIe siècle, qui est conservée à la
BM de Saint-Omer est le deuxième tome de St-Omer 850.
(96r-97r)
Petrus PictorPETRUS PICTOR
,
De dominus vobiscum
« Cur ultra studeam probus esse probusque uideri
...» III, p.
49-54
3955
Sans rubrique.
(97v-99v)
« Ardua nulla bonis spe syderee regionis
...» 1450
Centon alphabétique de sentences tirées de divers poètes et
ordonnées en groupes de vers commençant tous par la même lettre .
E. Voigt a édité ce tour de
force en indiquant dans l’apparat les diverses sources:
surtout la vie de Marie l’Egyptienne par Hildebert et celles
des saints Laurence, Maurice, Thais et Maurille par Marbode,
ainsi qu’un grand nombre de proverbes tirés des Prouerbia
Rustica et du Fecunda Ratis. Dans l’introduction de son
édition de la vie de Marie l’Egyptienne
p. 76, a repris les sigles de
Voigt, Om A (ce manuscrit) et Om B (St-Omer 710, du XIVe
siècle provenant de Saint-Bertin). Il a fait un tableau
indiquant les remplois des vers de Hildebert dans plusieurs
florilèges, dont ce poème alphabétique (p. 76; 191-194).
Parfois le début d’un vers a été modifié pour les besoins de
l’ordre alphabétique ou du sens. Le nom de Florilegium
audomarense s’applique tantôt à ce texte seul (Manitius, III,
p. 717-71, tantôt au recueil entier
(114ra-114rb)
ANONYMUS
,
Imperatrix Reginarum
« Imperatrix regnarum et saluatrix animarum. Preciosa
margarita, rosa gelu non atrita
...—... Ut ab ipso doceamur per quo iter gradiamur. Amen
» 8491
Utilisant le ms.
Lisbonne, BN 149 du XIIe siècle, provenant de
l'abbaye cistercienne de Alcobaça, comme base pour son édition,
A. A. Nascimento en donne une description codicologique précise
avant d'en proposer une édition. La pièce en question se trouve
au f. 11r du ms. de Lisbonne. Elle est éditée par l'auteur parmi
les Orationes rythmicae in laudem B. Mariae
8781
(114v)
Petrus PictorPETRUS PICTOR
,
Carmina VII-IX
p. XC (ms. cité, daté du XIIe
siècle, groupe de trois poèmes siglé O2)
(114va)
Petrus PictorPETRUS PICTOR
,
Fides catholica de essentia diuina
«
Hec est fides catholica de essentia diuina
. Esse quod est ex se, deus est, per quem datur
esse
...» VII, p.
69-70
5550
(114va-114vb)
Petrus PictorPETRUS PICTOR
,
De trinitate
« Orthodoxa fides personas tres probat esse
...» VIII, p.
73-74
13497
Sans rubrique. La version ici compte 23 vers. Voir f.
79v.
(114vb)
Petrus PictorPETRUS PICTOR
,
De natale domini
«
De natiuitate domini
. Gaudeat omnis homo, quia nos de sede paterna
...
—... Qui deus est homo, gaudeat omnis homo
» IX, p.
77
7092
Parchemin
· Ff. A et 115 : contregardes décollées.
· Cahiers : Des quaternions, pour la plupart. Talon entre
les f. 8 et 9 qui sans doute faisait un bifoliium avec la garde
du début, aujourd’hui décollée. Présence de 3 talons entre les
ff. 41 et 44, ce que signalait A. Boutémy p. 17.
Même phénomène à la fin du volume : le talon entre les f. 106 et
107, le f. 115 étant l’ancienne contre garde décollée. Le cahier
VI n’a que trois feuillets. Un feuillet du cahier 14
manque.
· Cahiers : (V-1)8 + 4IV40 + (VII-3)51 + 6IV99 + (IV-1)106 +
(V-1)115
· Signatures : Cahiers numérotés de I (f. 8v, avec
réclame) à xvus (f. 107r). Douze signatures portent
l’abréviation ordinale et sept signatures (8v, 16v, 41r, 52r,
76r, 84r et 100r) sont entourées de trois ou quatre groupes de
points disposés en triangle ou en cercle. A partir du f. 33
(début du 5e cahier), les signatures sont en début de cahier et
non plus à la fin.
· Foliotation : Foliotation moderne et double : au crayon à papier et
corrigée à l’encre brune, avec un écart de f. au f. 60.
· Réglure : A la mine de plomb, à l'encre (f. 102). Double
réglure du côté gauche des colonnes pour que la majuscule de
chaque ligne soit suivie d’une espace
· Piqûres : Piqûres int. et ext · Justification : 258 x 185 mm · 2 col. de 44 lignes aux ff.
(107r-114v)
· Écriture : Praegothica libraria
· Plusieurs mains contemporaines.
· Signes marginaux :
(115r)
[XVe siècle ?]
«St. Guillaume de Oma so fos hafas(?). Gaudfridus Mengiti»
(115r, centre de la page)
[XVe siècle ?]
«Gaudeat omnis homo quia nos de sede paterna»
Incipit du poème De nativitate Domini écrit au f. 114vb
Décoration : En général, des initiales de la
hauteur de 2 a 4 lignes de textes. Peu de distinction entre initiales
principales et secondaires. Le A rouge-vermillion du f. 107r, seule
initiale élaborée et soignée, est proche du style des « feuilles
épaisses ». Une quinzaine d’initiales monochromes à arabesques
contiennent des motifs employés notamment dans St-Omer 181, parmi
lesquels le triangle piqué de deux traits (C bleu au f. 23v), motif
claravallien. Le fleuron à contour en arc de cercle, avec de petites
boules logées dans les interstices des arcades comme les boutons d’un
chou-fleur, (f. 64v) est un autre motif clairvallien. De fréquentes
lignes festonnées rappellent celles de St-Omer 24 (f. 23v, 24r, 53r,
77r). La ligne droite ponctuée de demi-cercles isolés qui doublant
l’extérieur de la hampe (f. 44v, 57r, 71r , 77r est habituel dans ce
contexte décoratif. Q avec queue oblique détachée (f. 100r). La
plupart des initiales, à cadre maigre, monochromes et sans ornement,
respectent une alternance à peu près régulière de trois couleurs
(rouge, vert, bleu).T à casquette souple (f. 42v, 96v) ; E fermé (f.
12r), 42r, 43r). Les initiales, bicolores, des trois poèmes de Petrus
Pictor, ajoutées un peu plus tard au f. 114v, comportent des
arabesques fournies, mais peu soignées.
Reliure :
Reliure monastique en peau brune. Suite à la cassure d’un morceau
du coin de l’ais au moment d’une mauvaise réparation, le parcours
du nerf supérieur à travers le bois de l’ais est aujourd’hui
repérable des deux côtés. Les points réguliers de la couture du
rabat au revers de la peau de la couvrure sont visibles tant que le
bas de la couvrure peut être soulevé. Il est évident que c’est la
qualité de la couture et de l’attache des nerfs, et non pas la
colle, qui avaient assuré la solidité de ce type de reliure.
Beichner, Paul E. 1969. “The Floridus aspectus of Peter Riga and some relationships to the Aurora.” Classica et Mediaevalia.
(30): pp. 451-481.
Bourgain, Pascale. 1991. “Les chansonniers lyriques latins.” 1991. Lyrique romane médiévale: la tradition des chansonniers. Actes du colloque de Liège, 1989.
Liège :
258,
pp. 61-84. Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université de Liège.
Boutémy, André. 1943. “Notes additionnelles à la notice de Ch. Fierville sur le manuscrit 115 de Saint-Omer.” Revue belge de Philologie et d'histoire.
vol. 22 (1-2): pp. 5-33.
Boutémy, André. 1938. “Analyse d'une anthologie poétique de l'abbaye de Saint-Martin de Tournai.” Revue belge de philologie et d'histoire.
vol. 17 (3): pp. 727-746.
Boutémy, André. 1944. “Corrections à l’article Notes additionnelles à la notice de Charles de Fierville sur le manuscrit 115 de Saint-Omer.” Revue belge de Philologie et d'histoire.
vol. 23 pp. 619-620.
Bultot, Robert. 1965. “Sur quelques poèmes Pseudo-Anselmiens.” Scriptorium.
vol. 19 (1): pp. 30-41.
Bursill-Hall, G. L. 1981. A census of medieval latin grammatical manuscripts.
Stuttgart-Bad Cannstatt :
Frommann-Holzboog.
Grammatica speculativa. 4,
Cambier, Guy. 1974. “In memoriam André Boutémy (1910-1974).” Scriptorium.
vol. 28 (2): pp. 320-331.
Cambier, Guy. 1961. Embricon de Mayence. La vie de Mahomet.
Bruxelles :
Latomus.
Collection Latomus. 52,
Centre Traditio Litterarum Occidentalium, Belgique). 2007. Hildebertus Cenomanensis episcopus : Vita beate Marie Egiptiace. Hildebertus cenomanensis episcopus.
Turnhout :
Brepols.
Corpus christianorum. Instrumenta lexicologica latina. Séries A, ISSN 1780-4558 ; 164.
Dareste de la Chavanne, Rodolphe. 1846.
“Vers d'Abailard à son fils Astralabe, nouvelle leçon.”Bibliothèque de l'école des chartes.
vol. 7 (1): pp. 406-421.
Eden, P. T. 1972. Theobaldi «Physiologus».
Leiden-Köln :
E. J. Brill.
Mittellateinische Studien und Texte. 6,
Edwards, Robert R. 1993. “Poetic Invention and the Medieval Causae.” Mediaeval Studies.
vol. 55 pp. 183-217.
Falmagne, Thomas. 1997. “Les Cisterciens et les nouvelles formes d'organisation des florilèges aux 12e et 13e siècles.” Archivum Latinitatis Medii Aevi.
vol. 55 pp. 73-176.
Fierville, Charles. 1883. Notice et extraits des manuscrits de la bibliothèque de Saint-Omer, n°115 et 710.
Paris :
Imprimerie nationale.
Gastadelli, Ferrucio. 1976. “Amore e contemplazione in testi inediti claravallensi.” Salesianum.
vol. 38 pp. 43-69.
Hauréau, Barthélémy. 1890. Notices et extraits de quelques manuscrits latins de la Bibliothèque nationale.
Paris :
Herrera, Maria Ester. 1998. “La historia del texto del Liber lapidum de Marbodo de Rennes, a través de los manuscritos provenientes de la bibliotecas francesas del siglo XII.” 1998. Du copiste au collectionneur Mélanges d'histoire des textes et des bibliothèques en l'honneur d'André Vernet..
Turnhout, Belgique :
Brepols.
pp. p. 153-168.. Bibliologia. Elementa ad librorum studia pertinentia, ISSN 1375-9566. 18,
Huemer, Johann. 1886. “Zur Geschichte der mittellateinischen Dichtung. Arnulfi delicie cleri.” Romanische Forschungen.
(2): pp. 211-246.
Lechat, Robert. 1929. “Catalogus codicum hagiographicorum latinorum bibliothecae publicae Audomaropolitanae.” Analecta Bollandiana.
vol. 47 (47, fasc. 3-4): pp. 241-306.
Leclercq, Jean. 1953. “Etudes sur saint Bernard et le texte de ses écrits.” Analecta sacri ordinis Cisterciensis.
(9, fasc. 1-2):
Lendinara, Patrizia. 2007. “The «Versus de die iudicii»: Its Circulation and Use as a School Text in Late Anglo-Saxon England.” 2007. Foundations of Learning: The Transfer of Encyclopaedic Knowledge in the Early Middle Ages (éd. Rolf H. Bremmer - Kees Dekker).
Paris-Leuven-Dudley :
Peeters.
pp. 175-212.
Luscombe, David Edward, Constant J Mews, eds. 2006. Petri Abaelardi Opera theologica. VI.
Turnhout :
Brepols.
Corpus christianorum. Continuatio mediaevalis, ISSN 0589-7963 ; 14.
Munk Olsen, Birger. 1982. “Les classiques latins dans les florilèges médiévaux antérieurs au XIIIe siècle (suite).” “Florilèges II.” Revue d'histoire des textes.
vol. 10 (1980): pp. 115-164.
Munk Olsen, Birger. 1984. “The Cistercians and classical culture.” Cahiers de l'institut du Moyen Âge grec et latin, Université de Copenhague.
(47): pp. 64-102.
Riddle, John M. 1977. Marbode of Rennes’ (1035-1123) De Lapidibus considered as a medical treatise with text, commentary and C. W. King's translation, together with text and translation of Marbode's minor works on stones.
Wiesbaden :
Sudhoffs Archiv. 20,
Schwind, J. 1989. “Das pseudocyprianische Carmen de Pascha seu de Ligno Crucis.” 1989. Ars et ecclesia. Festschrift für Franz J. Ronig zum 60. Geburtstag.
Trèves :
26,
pp. 379-391. Veröffentlichungen des Bistumsarchivs Trier.
Scott, A. B. 1965. “The biblical allegories of Hildebert of Le Mans.” Sacris Erudiri.
(16): pp. 404-424.
Specht, Henrik, and Michael Chesnutt. 1987. The Saint-Omer art of poetry : a twelth century anonymous Ars poetica from a manuscript at Saint-Omer. The Saint-Omer art of poetry.
[Copenhagen] :
Odense Univ. Press.
Odense University studies in English, ISSN 0078-3293 ; 10.
Staats, Sarah, Caroline Heid, Donatella Nebbiai, and Patricia Stirnemann. 2016. Le catalogue médiéval de l'abbaye cistercienne de Clairmarais et les manuscrits conservés.
Paris, France :
Documents, études et répertoires. 87,
Taylor, Barry. 1992. “Medieval Proverb Collections: The West European Tradition.” “Medieval Proverb Collections.” Journal of the Warburg and Courtauld Institutes.
vol. 55 pp. 19.
Voigt, Ernest. 1891. “Das Florileg von S. Omer.” Romanische Forschungen.
(6): pp. 557-574.
Walther, Hans Robert Wilhelm, and Alfons Hilka. 1959. "Initia carminum ac versuum medii aevi posterioris latinorum". Alphabetisches Verzeichnis der Versanfänge mittellateinischer Dichtungen, unter Benutzung der Vorarbeiten Alfons Hilkas bearbeitet von Hans Walther.
Göttingen :
Vandenhoeck und Ruprecht.
Wilmart, André. 1936. “Le florilège de Saint-Gatien. Contribution à l'étude des poèmes d'Hildebert et de Marbode. <hi rend="italics">Première partie</hi>.” Revue Bénédictine.
vol. 48 pp. 3-40.
Wollin, Carsten. 2007. “Neue Textzeugen des «Carmen ad Astralabium» des Petrus Abaelardus.” Sacris erudiri. Jaarboek voor Godsdienstwetenschappen.
(46): pp. 187-240.
Marbode de Rennes. Leotta, Rosario, Carmelo Crimi, Nino Scivoletto, eds. 1998. De ornamentis verborum ; Liber decem capitolorum : retorica, mitologia e moralita di un vescovo poeta (secc. XI-XII). De ornamentis verborum ; Liber decem capitolorum.
Firenze :
Sismel. Edizioni del Galluzzo.
Per verba, ISSN 1970-2159 ; 10.
Rubingh-Bosscher, Josepha Marie Annaïs, Petrus Abaelardus. Rijksuniversiteit (Groningen). 1987. Peter Abelard, Carmen ad astralabium: a critical edition. Peter Abelard, Carmen ad astralabium.
Groningen :
Chiesa, Paolo, Lucia Castaldi, 2004. La trasmissione dei testi latini del Medioevo : Mediaeval Latin texts and their transmission. La trasmissione dei testi latini del Medioevo (TE. TRA. ).
Tavarnuzze (Firenze) :
SISMEL : Edizioni del Galluzzo.
Millennio medievale ; Strumenti e studi. 50, 57, 75, 94, 98 n.s. 8, 10, 19, 32, 35,